Les tunnels du métro sont pleins de trains, d'électricité et de gens entassés dans un petit espace comme des sardines et lancés à grande vitesse. En théorie, toute la chaleur produite par ces éléments peut être une grande source d'énergie.
Aujourd'hui, des chercheurs de l'Université polytechnique de Lausanne (EPDFL) ont estimé la quantité de chaleur qui traverse les tunnels du métro et ont conçu un système de récupération de chaleur géothermique qui pourrait fournir de l'énergie pour chauffer (ou refroidir) des milliers de maisons à proximité.

L'air souterrain qui passe dans les tunnels des métros a de nombreuses origines. Il sort du sol. Il sort des trains qui accélèrent et freinent. Il est émis par des appareils électroniques tels que des lumières et des signaux. Elle provient également de la chaleur des corps des nombreux passagers. C'est beaucoup d'énergie potentielle.
Le calcul de la quantité moyenne de chaleur dans ces zones est assez difficile, mais des chercheurs de l'Ecole polytechnique de Lausanne ont développé un modèle qui en déduit un coefficient énergétique précis. La formule peut être utilisée pour créer des systèmes qui collectent cette énergie et la ramènent à la surface pour un usage résidentiel.
Le concept derrière cette technologie est similaire à celui d'un réfrigérateur géant. Des tuyaux en plastique sont intégrés aux parois des tunnels et remplis d'un fluide thermoconducteur (même si de l'eau suffirait). En pompant du liquide à température ambiante et en retirant le liquide chauffé de l'activité souterraine, le jeu est terminé.
L'équipe déclare que le système pour obtenir l'énergie des métros est efficace et économique à installer, avec une durée de plus d'un siècle. De toute évidence, les pompes à chaleur seraient la partie la plus délicate du système et devraient être remplacées environ tous les 25 ans.
Exemples pratiques: le métro de Lausanne
Pour mieux comprendre le projet d'extraction d'énergie du métro, l'équipe de l'EPDFL a montré les données appliquées au métro de la ville où elle est basée, Lausanne en Suisse.
"En mettant en place le système de récupération d'énergie dans 60% du réseau souterrain ou 60 kilomètres carrés de surface de tunnel, nous pourrions répondre aux besoins de 1500 appartements de 80 mètres carrés. En cas d'appartements économes en énergie jusqu'à 4000 logements. Insertion de ce système réduirait les émissions de CO2 de plus de deux millions de tonnes par an ».
Ce n'est pas la première tentative de tirer de l'énergie du compteur. Il y a quelques années, Transport for London a également testé un freinage récupératif pour les trains du métro de Londres qui retourneraient de l'énergie au réseau électrique.
Bref, il suffit de capter l'énergie. C'est partout autour de nous. Et sous.
La recherche a été publiée dans la revue Génie thermique appliqué.