Dans la présentation Neuralink, la startup d'Elon Musk qui avait annoncé une conférence de presse après deux ans de silence, a illustré ses plans pour connecter notre cerveau à un ordinateur.
Dans l'événement annoncé il y a quelques jours Le projet de connexion cerveau-ordinateur a été présenté. Il est discret, sûr et activé avec une procédure indolore, comparée à celles mises en œuvre pour corriger la vision.
Neuralink a décrit le minirobot qui, comme une « machine à coudre », peut implanter des connexions ultra-fines dans notre cerveau. La société prévoit de commencer à tester des personnes en chair et en os au cours du premier semestre de l'année prochaine.
Ce que fera le système Neuralink
La connexion homme-ordinateur sera capable de lire et d'écrire une énorme quantité d'informations. Cependant, le défi le plus complexe sera celui que les scientifiques de Neuralink devront surmonter pour adhérer aux visions d'Elon Musk.
Il est compliqué d'être derrière l'esprit créatif des moteurs Tesla, The Boring Company, SpaceX et Hyperloop.
L’idée d’insérer dans notre tête un appareil nous permettant de communiquer à des vitesses inimaginables avec un ordinateur appartenait jusqu’à récemment (sauf pour les transhumanistes) au domaine de la science-fiction.
Dans son roman « The Neuromancer » de 1984, l’écrivain William Gibson a eu l’idée de ce qu’il a appelé « Microsoft ». Il s’agissait d’une minuscule cartouche insérée dans une fente et connectée à notre cerveau qui fournissait instantanément des connaissances, comme une nouvelle langue.
Lors de la présentation Neuralink (à laquelle Musk n'a pas assisté), la direction de l'entreprise a clairement indiqué que cela prendrait beaucoup de temps avant de pouvoir offrir un service commercial, mais ils sont prêts à parler publiquement de leur travail.
« Nous voulons abandonner ce mode « furtif » retenu depuis deux ans et continuer à construire de manière traditionnelle. Y compris les publications scientifiques. C'est ce qu'il rapporte Max Hodack, Président Neuralink et l'un des fondateurs.
"M. Musk s'est mobilisé pour nous aider à surmonter tous les défis techniques auxquels Neuralink est confronté", ça lui fait écho Shiv Zilis, designer. L'entreprise compte actuellement 90 employés et a reçu des fonds de 150 millions d'euros.
Le voyage de Neuralink sera long, mais Musk a déjà identifié quelques utilisations pour cette liaison cerveau-ordinateur. Dans le domaine médical, des applications qui nécessitent des délais relativement plus courts. Redonner la mobilité aux amputés, redonner la vue, la parole et l’audition à ceux qui les ont perdus. Ce seraient déjà des objectifs extraordinaires.
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Les notes (ennuyeuses, plus que) douloureuses du système se trouvent dans la procédure d'installation. Actuellement, un chirurgien doit percer un très petit trou dans le crâne (espérons-le sans foret à manivelle) pour implanter les connexions. Pas de douleur, expliquent-ils lors de la présentation de Neuralink, mais quelques vibrations minimes suffisent à le définir comme désagréable. La prochaine version devrait utiliser un faisceau laser pour réaliser instantanément des incisions de la taille d'un cheveu (les électrodes font un quart de la taille d'un cheveu) de manière totalement instantanée et indolore.
Des neurochirurgiens de l'Université de Stanford et d'autres institutions médicales qualifiées seront impliqués dans le programme de tests. Jaimie Henderson, professeur de neurochirurgie à Stanford, spécialiste du traitement de l'épilepsie et experte en stimulation cérébrale profonde est conseillère scientifique de Neuralink.
La démonstration
Lors de la présentation Neuralink, la visite des laboratoires a montré à la presse un système connecté à des cobayes et capable de lire des informations à partir de 1500 électrodes. C'est 15 fois plus que les systèmes actuels: c'est déjà une énorme avancée.
Les scientifiques recommandent évidemment la prudence. Les excellents résultats obtenus sur des souris nécessitent des tests supplémentaires sur des humains afin de déterminer le véritable potentiel de la technologie.
Après avoir créé le « siège d'insertion », un petit robot gérera les connexions très fines et flexibles. Un peu comme une machine à coudre, en les positionnant un à un à proximité des neurones et en évitant tout vaisseau sanguin.
La capacité de capturer des informations à partir d'un grand nombre de cellules et de les envoyer sans fil à un ordinateur pour analyse est une étape historique pour améliorer les connaissances de notre cerveau:
Les connexions
Ils sont constitués d’une sorte de mince sandwich de matériau isolant, intégrant des capteurs alignés comme de minuscules perles. Ces « attaches » peuvent être positionnées dans différentes zones et à différentes profondeurs selon le type d'application. Les premières zones du cerveau touchées par les tests seront celles responsables du langage, du mouvement, de l'audition ou de la vision.
Les premiers doutes scientifiques résident précisément dans les caractéristiques plastiques de ces connexions. Les « fils » doivent rester en place pendant une durée donnée (dans un environnement salin comme celui du cerveau, qui détériore de nombreux types de plastique).
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