Quand Mina Jan elle a joué la même mélodie mélodieuse sur deux flûtes différentes cachées par un panneau, aucun des examinateurs qui l'ont évaluée n'a réussi à trouver des différences. Pourtant, les deux instruments ont été conçus de manière radicalement différente.
L’une d’entre elles était une flûte originale fabriquée à la main au XVIIIe siècle. L’autre était le même outil, faisant partie d’une série d’outils « clonés » imprimés en 3D en plastique blanc.
« Cloner » les outils pour sauvegarder un héritage
Le musée de la musique de Paris, dont la collection comprend une flûte vieille de 2.500 XNUMX ans en os de vautour, a récemment commencé à expérimenter cette technique dans le but de mieux préserver les instruments d'époque.
« L’idée était de découvrir comment obtenir rapidement une copie d’un instrument tout en respectant la flûte originale », a déclaré le flûtiste professionnel de 35 ans et chercheur en musique baroque à l'origine de l'idée.
Instruments clonés en impression 3D: le processus
Avant d'être imprimée, la flûte du XVIIIe siècle soigneusement copiée a subi une radiographie pour identifier ses caractéristiques précises.
L'original sur lequel il est basé a été réalisé par le célèbre compositeur et facteur d'instruments français Jacques-Martin Hotteterre et est aujourd'hui conservé derrière une vitre au musée.
L'impression 3D présente des avantages par rapport aux outils artisanaux: elle ne prend que 24 heures pour la production contre un mois en laboratoire, et coûte des centaines au lieu de milliers d'euros.
L'avenir, c'est la culture « sans peau »
Il est important de sauver un instrument particulier, un produit culturel particulier du cauchemar du temps (permettre à chacun d’entendre le son exact de n’importe quel instrument de n’importe quelle époque). Cela libérera la culture de sa coquille et nous permettra de nous concentrer davantage sur l’expérience artistique.
L'impression 3D ne remplace pas les producteurs humains
Et les conséquences sur l'emploi ? Le clonage d’instruments de musique avec l’impression 3D sera-t-il la fin pour les luthiers et autres artisans de la musique ? Je dis oui, à long terme, peut-être même à moyen terme.
Stéphane Vaiedelich, chef du laboratoire du musée qui a travaillé sur le projet, il se précipite pour jeter de l'eau sur le feu. Il affirme que le déménagement ne concerne que la conservation du patrimoine musical.
« L’impression 3D ne consiste pas à remplacer les fabricants d’outils », a-t-il déclaré à Associated France Press.
« L'idée est de recréer un instrument historique pour que le public puisse apprécier sa sonorité et faire revivre un patrimoine important. C'est une façon extraordinaire de voyager dans le temps et de se replonger dans des répertoires anciens."
Vaiedelich a déclaré que le musée pensait avoir été le premier à expérimenter la reproduction 3D d'anciens outils en utilisant une approche scientifique.
Certains orchestres jouent avec des instruments originaux de l'époque, comme le groupe français Les Siècles (Les siècles). Cependant, les instruments à vent sont difficiles à utiliser : ils peinent à résister à l'humidité, qui avec le temps dilate le bois et peut l'abîmer.
Pourquoi les cloner dans du plastique?
L'utilisation de plastique pour les instruments 3D soulève des préoccupations environnementales. Vaiedelich les liquide en disant que l'idéal serait d'imprimer avec des matériaux recyclés. Et que veux-tu dire?
Fanny Reyre Ménard, vice-président du syndicat qui regroupe les fabricants et réparateurs d'instruments, a déclaré que le matériau utilisé est le seul aspect négatif.
"Pour les artisans, le plastique n'est pas comparable au bois", a-t-il déclaré. "Une caisse en bois est indispensable pour un violon."
Dans l'ensemble, cependant, Menard a déclaré que l'impression 3D c'est une belle opportunité. « Ce n'est pas un danger, bien au contraire : c'est un excellent outil de partage d'informations et de prototypes entre artisans »il a dit.
Parfois, les instruments clonés doivent être personnalisés pour les joueurs ayant des besoins différents. "Certaines pièces s'améliorent lorsqu'elles sont adaptées, par exemple les mentonnières des violons ou les becs des instruments à vent", précise Ménard.