L'Agence des projets de recherche avancée pour la défense des États-Unis (DARPA) a sélectionné trois équipes de chercheurs dirigées par Raytheon, BAE Systems et Northrop Grumman pour développer une technologie de caméra infrarouge (IR) qui répond à l'environnement environnant. Il s'agit d'un projet du programme FENCE, qui vise une caméra électronique "neuromorphe", avec une vision artificielle qui il imite la façon dont le cerveau traite l'information.
Les caméras à la pointe de la technologie d'aujourd'hui fonctionnent bien avec des scènes qui ont peu de modifications à suivre et avec des images relativement simples. Cependant, leurs capacités échouent dans des scènes très désordonnées et dynamiques, limitant leur utilisation dans de nombreux applications militaires.
Comment fonctionne la caméra "cerveau"

Le programme FENCE de la DARPA vise à développer une nouvelle classe d'algorithmes de traitement du signal numérique à faible latence et à faible puissance et d'apprentissage automatique à base d'événements infrarouges Focal Plane Focal Array (FPA). Autrement dit? Le développement d'une caméra neuromorphique permettra à des capteurs intelligents de gérer des scènes plus dynamiques pour de futures applications militaires.
Les capteurs d'imagerie basés sur les événements fonctionnent de manière asynchrone et ne transmettent des informations que sur les pixels d'une image qui ont changé. Cela signifie qu'ils travaillent à des vitesses vertigineuses, sur des images très complexes, mais produisent beaucoup moins de données, tout en consommant moins d'énergie. Un bond en avant hyperbolique.
La caméra neuromorphique possède des circuits en silicium qui imitent le fonctionnement du cerveau ; ils offrent un faible rendement, une faible latence et une efficacité énergétique élevée. Une caméra événementielle fonctionne selon ces principes, mais elle manque aujourd'hui d'une intelligence avancée pour effectuer des tâches complexes.
dr. Whitney Mason, responsable de programme en charge du programme FENCE
Les prochaines étapes
Chercheurs de Raytheon, BAE et Northrop ils travailleront à développer un circuit intégré de lecture asynchrone (ROIC) qui permettra à un capteur FENCE intégré de fonctionner à moins de 1,5 W de puissance.
Dans ces conditions, croyez-moi, il n'y a rien qu'un appareil photo de ce type ne pourra ignorer.