De "simple" surveillance de territoires difficiles d'accès, le rôle des drones a rapidement évolué vers des armes capables de travailler en essaim (voire autonomes). Les forces militaires de divers pays sont maintenant également occupées à construire leur propre défenses antidrone, pour les abattre ou les bloquer. Mais la société française de défense CILAS a des plans différents. Elle a développé HELMA-P, un laser de forte puissance qui décroche des drones, et envisage de le donner à la marine française.
Comment est fabriqué le laser antidron qui sera testé par la marine française
HELMA-P (Laser à haute énergie pour de multiples applications), le système de tourelle ressemble à un WALL-E borgne avec un caractère résolument plus méchant. Il dispose d'un ensemble de capteurs optiques qui aident à suivre les drones en vol et est armé d'un puissant laser de deux kilowatts pour les abattre.
Le système est géré par un seul utilisateur qui reçoit des informations de capteurs optiques et suit le mouvement des drones à portée. À l'aide d'un contrôleur similaire à un avion de chasse, l'arme laser peut viser et tirer.

Essais préliminaires
Le système a été développé sur deux ans dans le cadre d'une collaboration conjointe avec le groupe Ariane. Les essais ont commencé en 2020 au centre d'essais de missiles de la Direction générale de l'armement (DGA) dans le sud-ouest de la France. Le groupe CILAS indique que lors de ses tests, il a abattu 37 drones avec la plus grande précision. Il a une portée de 0,62 mi (1 km), ce qui, selon la société, représente trois à quatre fois la portée des technologies anti-drone existantes.
Le dernier de ses tests a eu lieu le 7 juillet en présence de Florence Parley, ministre français des Armées. L'entreprise a démontré avec succès le système d'armes en faveur de la marine française, même sous une pluie battante. Parly a qualifié le projet d'"expérience exceptionnelle" et la démonstration de "très prometteuse".
Plus les systèmes sont petits, plus il sera facile à mettre en œuvre. J'ai demandé que ces armes laser soient testées sur des navires de la Marine nationale au premier semestre 2022.
Florence Parley, ministre français des Armées