La technologie appliquée à l'archéologie m'intrigue beaucoup : elle ne se projette pas dans le futur comme dans le passé : pourtant, de ces "nouvelles" découvertes sur l'antiquité on sort toujours riche de plus de connaissances.
La génétique médico-légale, les rayons X et les spectrographes de masse de ces dernières années ont fait des merveilles : ils ont « lu » les dieux papyrus d'Herculanum, a déchiffré le écriture cunéiforme mésopotamienne, "ouvrir" et lire lettres de la Renaissance qui autrement serait resté fermé, reconstruit je visages de momies égyptiennes antiques etc. Aujourd'hui, ils dévoilent un aperçu de la vie "amoureuse" qui concerne une véritable star du passé : Marie-Antoinette.
Ceux qui ont regardé "Lady Oscar" dans leur jeunesse connaissent bien ces personnages historiques. Lorsque Marie-Antoinette, la future reine de France, s'apprête à épouser le roi Louis XVI, son cœur est ravi par un autre. Il a envoyé des messages très personnels à Axel de Fersen, un noble suédois.
Certaines de ses lettres, maintenant en grande partie à la Bibliothèque nationale de France, ont probablement été censurées par un fonctionnaire qui pouvait couvrir quelques mots.

Coup d'oeil au coeur du courrier de la reine de France
Aujourd'hui, les chercheurs sont capables de déchiffrer des communications qui ont été préservées pendant des siècles. Comme le rapporte le Smithsonian Magazine, des scientifiques du Muséum national français d'histoire naturelle ont découvert une méthode qui documenter dans une étude. Cette méthode pourrait être utilisée pour découvrir d'innombrables documents historiques et même analyser des fossiles.
Malgré les dangers de l'envoi de lettres d'amour, il semblait que Marie-Antoinette et le comte de Fersen ne pouvaient s'empêcher de s'écrire. Étant trop prudente, la reine était ennuyée de devoir envoyer ses messages en code et craignait de faire des erreurs.
Les lettres que Marie Antoinette écrivait à son amant étaient censurées parce qu'elles contenaient des informations sur la situation politique en France, et puis... oui, en fait aussi parce que la reine de France écrivait en fait des lettres d'amour à quelqu'un qui n'était pas son mari.
La redécouverte de la correspondance de Marie-Antoinette
Certaines des lettres de Fersen ont été achetées par la famille aux Archives nationales françaises en 1982, bien que les chercheurs n'aient pas pu lire les parties couvertes d'encre. L'équipe a examiné sa composition chimique à l'aide d'un Spectroscopie de fluorescence X, qui produit des "empreintes digitales" fluorescentes uniques pour chaque encre utilisée.
Connaissant les composants de l'encre, ils ont pu développer des algorithmes qui maximiseraient la différence entre les différentes encres présentes sur les lettres entre Fersen et Marie-Antoinette : celle de l'écriture originale et celle des ratures.
En utilisant cette méthode, l'équipe royale a découvert que certaines des lettres de la reine à son cousin étaient écrites avec la même encre. La même encre a également été utilisée par le censeur, qui désigne Fersen comme le mystérieux auteur de leur correspondance.

Que disent les parties supprimées ?
En dépit du fait que il n'y a aucune mention explicite d'une relation physique dans les lettres, beaucoup prennent des notes comme preuve d'une histoire d'amour qui s'étend sur plusieurs pays. Il est également significatif que Fersen ait barré des mots comme "aimé", "tendre ami" et "adore", faisant allusion à son désir de garder leur relation secrète. "Les passages omis ce sont les plus intimes de la correspondance entre lui et Marie-Antoinette", dit-il Anne Michelin, un chercheur de l'équipe.
"Probablement que Fersen voulait de conserver cette correspondance, importante pour lui peut-être pour des raisons sentimentales ou de stratégies politiques, protégeant l'honneur de la reine et peut-être le sien".
Anne Michelin