À l’Université Harvard, une équipe de scientifiques et d’ingénieurs a mis au point des exosquelettes spéciaux étudiés depuis plus de deux ans. Les appareils utilisent des ultrasons pour mesurer l'activité musculaire : grâce à cette capacité, ils se calibrent rapidement aux besoins des utilisateurs, les aidant à marcher ou à courir de manière adaptative et précise.
En effet, en mesurant directement la dynamique musculaire, ces exosquelettes savent exactement comment, quand et dans quelle mesure intervenir, rapprochant ainsi ce type de technologie d'une application réelle. C’est une bonne nouvelle, car ceux qui en bénéficieront en priorité seront les patients souffrant de problèmes neurologiques ou de dystrophie musculaire.
Exosquelettes portables, grand potentiel
Il est très important d'aider les personnes ayant des problèmes de mobilité en fournissant de l'énergie supplémentaire lors de la marche ou de la course. Et ce n'est pas un hasard si depuis quelque temps de nombreux laboratoires étudient les exosquelettes pour les appliquer aussi bien dans le monde militaire que civil. Actuellement, l’un des plus gros obstacles à leur diffusion massive est l’étalonnage : chacun de nous est différent et a des besoins différents, il n’est pas facile de construire un appareil suffisamment polyvalent. Le terrain accidenté, une marche différente, de nombreux paramètres qui obligent les exosquelettes à modifier drastiquement leurs exigences.
Si vous imaginez un monde dans lequel n’importe qui peut porter une « armure » comme celle-ci et la faire fonctionner immédiatement, vous êtes hors du chemin. Actuellement, il faut des heures de mise au point avant que ces exosquelettes soient prêts à répondre aux besoins d'un utilisateur particulier effectuant une tâche spécifique. C'est aussi pourquoi les recherches de Harvard (qui durent depuis un certain temps) sont très importantes. Leurs exosquelettes savent « lire » les muscles de celui qui les porte, et se « personnaliser » en conséquence.
Regardez sous la peau, ajustez en conséquence
"Nous avons utilisé des ultrasons pour observer sous la peau et mesurer directement ce que faisaient les muscles de l'utilisateur lors de différentes activités", explique-t-il. Richard Nuckol. Il est l'un des développeurs des nouveaux exosquelettes et dans un communiqué de presse de Harvard, il exprime sa satisfaction des résultats. de cette étude. "Nos muscles et tendons sont conformes, ce qui signifie qu'il n'y a pas nécessairement de correspondance directe entre le mouvement des membres et celui des muscles sous-jacents qui pilotent leur mouvement."
Le nouveau système à ultrasons est porté autour de la jambe de l'utilisateur et commence à « lire » l'activité musculaire sous-jacente. « À partir de ces images, nous avons estimé la force d’assistance à appliquer parallèlement aux muscles du mollet. Une force qui compense le travail supplémentaire que ces muscles doivent effectuer lors de la marche », précise-t-il. Krithika Swaminathan, un autre chercheur impliqué dans l'étude.
Ces exosquelettes ne prennent que deux secondes pour évaluer avec précision l’activité musculaire. Nous approchons d’une latence toujours plus faible, et nous arriverons à un moment où ces gadgets ne sembleront pas « superposés » à l’activité humaine, mais seront parfaitement intégrés et la valoriseront de manière pratiquement invisible.
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