Les conditions de vie sont de plus en plus difficiles partout dans le monde en raison du changement climatique mondial. Et le changement climatique, comme nous l’avons déjà écrit, ne signifie pas seulement des conditions météorologiques extrêmes : l’impact de l’élévation du niveau de la mer, des écosystèmes endommagés et des bouleversements environnementaux provoquera des déséquilibres géopolitiques mondiaux.
Secondo UNHCR, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, au cours de la décennie 2008-2018, jusqu'à 21,5 millions de personnes ont été déplacées chaque année à cause d'événements météorologiques tels que des inondations, des tempêtes, des incendies et des températures extrêmes. Des chiffres qui vont augmenter dans les années à venir : le think tank international IEP estime que 1,2 milliard d'êtres humains ils pourraient subir le même sort d'ici 2050 et devenir des réfugiés climatiques.
Qui sont les réfugiés climatiques ?
Le terme « réfugiés climatiques » née dans le 1985 et distingue les personnes contraintes de quitter leur habitat, temporairement ou définitivement, en raison de « perturbations environnementales ». La définition du temps, élaborée par l'expert de l'ONU Essam El-Hinnawi, est déjà affectée par les années et doit être actualisée.
Un exemple? En 2020, deux ouragans de catégorie 4 ont frappé le Honduras, le Guatemala et le Salvador. Les gens ont traversé la frontière avec le Mexique en masse, en direction des États-Unis : ils avaient perdu leurs maisons, leur accès à l'eau potable et leurs moyens de subsistance à cause des glissements de terrain et des pluies torrentielles. « Perturbations de l'environnement », comme le dit la définition de 1985.
Aujourd'hui la définition mais elle doit être étendue à un éventail beaucoup plus large de sujets, qui ne voient pas toujours une relation directe de cause à effet dans la raison qui fait d’eux des réfugiés climatiques. Souvent, et de plus en plus, les réfugiés climatiques ne dépendront pas de « perturbations » mais de changements structurels dans l'écologie de la planète.
Un autre exemple? Le niveau de la mer monte. Au cours des 30 dernières années, le nombre de personnes vivant dans les zones côtières à haut risque a augmenté de 160 millions à 260 millions. 90 % d'entre eux viennent de pays en développement et de petits États insulaires.
Un effet domino mondial
La situation s’aggrave (ou augmente notre prise de conscience, si vous préférez) car les risques climatiques sont interconnectés et provoquent souvent des réactions en chaîne. Si les températures augmentent dans un pays, par exemple, la sécheresse réduit les revenus, les ressources alimentaires et les exportations. Le coût augmente également pour les autres pays. Il existe un risque d’épidémie et de changements apparemment sans rapport avec cette circonstance.
Prenez la Syrie : entre 2006 et 2010 bon nombre de terres fertiles se sont désertifiées. Les récoltes ont diminué, 800.000 XNUMX personnes ont perdu leurs moyens de subsistance, 85 % du bétail syrien est mort. Résultat? Augmentation vertigineuse des prix, 1.5 million de réfugiés climatiques des campagnes en ville et ceux restés dans les zones rurales sont devenus des proies faciles pour l’État islamique.
Comprenez-vous le lien ? De l’environnement aux guerres civiles, tout peut faire partie d’un seul effet domino. Ce qui produit (comme dans le cas de la guerre syrienne) d’autres réfugiés : de nombreux réfugiés. 25 % des Syriens, soit plus de 6 millions de personnes, ont fui le pays.
Comment doivent-ils être considérés ? Réfugiés climatiques ou réfugiés politiques ?
Il existe une forte corrélation entre les pays particulièrement sensibles au changement climatique et ceux qui connaissent des troubles ou des effusions de sang. Selon l’étude du HCR sur les tendances mondiales en matière de déplacements forcés 2020 (je mets le lien ici), 95% de tous les déplacements en raison de conflits en 2020 se sont produits dans des pays vulnérables ou extrêmement vulnérables au changement climatique.
Nous devons reconnaître les réfugiés climatiques comme un problème pouvant avoir des implications significatives sur la sécurité internationale, l’instabilité, les conflits et la géopolitique. Et nous avons besoin de stratégies permettant une gestion humaine, sûre et proactive des flux migratoires climatiques.
La science et la technologie jouent leur rôle. Les inondations ont augmenté au Bangladesh la salinité des terres agricoles de 53%. En bref, les agriculteurs ne sont plus en mesure de faire pousser leurs cultures normales. Un projet de recherche néerlandais appelé La solution saline vise à convertir leurs cultures en d’autres plus adaptées aux nouvelles conditions. Parmi ceux-ci : pommes de terre, carottes, choux et coriandre. Jusqu'à présent, 10.000 7 agriculteurs ont reçu une formation, ce qui leur a permis d'obtenir deux à trois récoltes supplémentaires par an. Même objectif pour le projet de recherche financé par XNUMX pays européens et baptisé Salfar (Agriculture Saline) dont nous avons parlé ici. L'aide pourrait également provenir de drones (terre o Vol) capable de planter des arbres et des cultures rapides, luttant également contre la désertification.
D'autres choses nécessaires? Un statut spécial pour les réfugiés climatiques, un groupe de travail inter-agences pour coordonner les efforts dans le monde, et toutes les autres bonnes idées qui me viennent à l'esprit.
Cependant, la meilleure aide pour les réfugiés climatiques est ailleurs.
La solution ultime (également au problème des réfugiés climatiques) est d’atteindre à tout prix les objectifs fixés dans l’Accord de Paris visant à limiter l’augmentation des températures bien en dessous de 2 degrés Celsius (°C) et idéalement à 1,5°C. Nous avons très, très peu de chances d'y arriver si nous ne bougeons pas maintenant.
Nous devons agir collectivement pour gérer cette crise. Cela demande un énorme travail d'équipe, des gouvernements aux institutions civiles, aux universités et aux entreprises.
Même en tant qu'individus, nous devons soigneusement considérer nos responsabilités en tant que consommateurs, électeurs et citoyens du monde. Ensemble, nous pouvons avoir un grand impact. Mais il faut se dépêcher !