Selon l'Institut des géosciences de l'Université Goethe de Francfort, la zone de transition entre le manteau supérieur et le manteau inférieur de la Terre contient des quantités importantes d'eau souterraine.
l'étude
Dans une étude qui vient d'être présentée dans Nature (C'est ici), les chercheurs ont analysé un diamant rare qui s'est formé à 660 kilomètres sous la surface de la Terre, en utilisant des techniques telles que la spectroscopie Raman et la spectrométrie FTIR.
Les résultats confirment une théorie de longue date selon laquelle, en accompagnant la subduction des plaques tectoniques, l’eau océanique pénètre sous terre dans la zone de transition. Cela signifie, en résumé, que le cycle de l’eau de notre planète inclut également l’intérieur de la Terre.
La zone de transition
« Zone de transition » est le nom donné à la couche limite qui sépare le manteau supérieur de la Terre du manteau inférieur. On le trouve à des profondeurs comprises entre 410 et 660 kilomètres.
L'immense pression de la zone de transition, jusqu'à 23.000 70 bars, amène le minéral olivine, qui constitue environ 410 % du manteau supérieur terrestre, à modifier sa structure cristalline. A la limite supérieure de la zone de transition, à environ 520 kilomètres sous terre, elle se transforme en wadsleyite (plus dense) ; à XNUMX kilomètres elle se transforme en ringwoodite (encore plus dense).
La wadsleyite et la ringwoodite peuvent (contrairement à l'olivine qui se trouve à des profondeurs moindres) stocker de grandes quantités d'eau, au point que la zone de transition pourrait théoriquement absorber six fois la quantité d'eau présente dans notre Oceani. Et maintenant nous avons la confirmation qu'il le fait, nous ne savons toujours pas dans quelle mesure.
Océans souterrains
Le diamant étudié à Francfort s'est formé, comme mentionné, à une profondeur de 660 kilomètres : juste entre la zone de transition et le manteau inférieur, où la ringwoodite est le minéral prédominant.
Et les composants de ringwoodite contenus dans la pierre ont une teneur élevée en eau. "Avec cette étude", dit-il Franck Brenker, auteur principal, « nous avons démontré que la zone de transition n’est pas une éponge sèche, mais contient des quantités importantes d’eau. »
"Cela nous rapproche de l'idée de Jules Verne d'un océan à l'intérieur de la Terre", explique le chercheur.
A la différence que là-bas se trouverait un « océan » de roches imbibées d’eau, et que le Nautilus souterrain aurait quelques difficultés à le traverser.