Une équipe de bio-ingénieurs de l'Université de Columbia a trouvé un moyen de faire pousser des greffes de peau humaine sous n'importe quelle forme. Une démonstration de la manière dont le travail futur des chirurgiens appliquant une nouvelle peau sur les brûlés peut être facilité.
C'est pour quoi?
Actuellement, le cuir synthétique se présente sous forme de feuilles, semblables au papier d'emballage. Et il n'est pas facile de les mettre autour de parties du corps inégales comme les mains ou les pieds - cela prend beaucoup de temps et d'efforts.
C’est pourquoi la transformation des cellules de la peau en formes complexes et tridimensionnelles constitue une première étape révolutionnaire. L'auteur principal de la recherche (que je vous mets en lien ici), Hassan Erbil Abaci, ces « constructions cutanées tridimensionnelles » peuvent être utilisées comme de véritables « vêtements biologiques ». Ils réduiront le besoin de suture et la durée des interventions chirurgicales, améliorant ainsi les résultats esthétiques.
Et pas seulement
La recherche a montré que ces nouvelles greffes 3D ont également des propriétés mécaniques et fonctionnelles supérieures aux greffes conventionnelles. Des formes plus complexes favorisent sa résistance. Par conséquent, les auteurs de l'étude pensent qu'à l'avenir, cette technique sera idéale pour les greffes de visage.
Comment fonctionne la création de greffons en 3D
La création de nouvelles greffes de peau commence par un scan laser 3D de la structure « cible » : par exemple une main.
Par la suite, un modèle creux de la main est conçu et imprimé en 3D : des fibroblastes cutanés qui génèrent du tissu conjonctif et du collagène sont positionnés à sa surface. Enfin, le modèle est recouvert de kératinocytes en surface et perfusé de facteurs de croissance à l'intérieur pour nourrir et soutenir le greffon à mesure qu'il grandit. L'ensemble du processus est terminé en 3 semaines.
Les tests
Des tests expérimentaux de ces greffons ont été appliqués avec succès sur les pattes postérieures de souris. C'était comme « leur mettre un short », disent les chercheurs.
L’ensemble du processus n’a duré que 10 minutes : au bout de quatre semaines, les greffons étaient parfaitement intégrés à la peau des souris, qui ont repris le contrôle total de leurs pattes.
Greffes « sur mesure » : en conclusion
Des études seront encore nécessaires, car la peau des souris guérit différemment de la peau humaine.
Finalement, cependant, Abaci s'attend à ce que les greffes soient faites sur mesure à partir des propres cellules du patient. Avec un petit échantillon de peau de 4 mm x 4 mm, il sera possible de développer et de multiplier suffisamment de cellules pour créer suffisamment de peau pour couvrir une main humaine.