Un professeur avec 36 kilos d'ordinateurs sur lui, une femme qui peut peler des bananes avec un bras bionique, un artiste qui « sent » les couleurs à travers une antenne dans son crâne. Ce sont les histoires des « pionniers » qui ont choisi de devenir de véritables cyborgs : mais ne pensez pas au Terminator. Pensez plutôt à des gens tout à fait ordinaires avec des histoires complètement hors du commun.
Certains sont devenus humains par nécessité, d’autres par choix, mais tous redéfinissent ce que signifie être humain à l’ère de la technologie. La technologie ne les a pas rendus moins humains. Au lieu de cela, cela a amplifié leurs capacités, leur permettant de surmonter des défis qui semblaient insurmontables.
L'artiste qui écoute les couleurs
Neil Harrisson mérite toujours un endroit dans mes "collections sur le sujet". Aussi parce qu'il est le premier des vrais cyborgs à avoir été officiellement reconnu comme tel.
Avec cette antenne qui sort de sa tête, on dirait qu'il sort d'un épisode de Black Mirror. Mais son histoire est fascinante : né avec une forme très rare de daltonisme qui lui permettait de voir uniquement en noir et blanc, il « entend » désormais les couleurs grâce à un appareil qui les traduit en sons.
Nous avons le devoir d'utiliser la technologie pour nous transcender
J'aime penser qu'Harbisson est une sorte de chamane moderne, qui perçoit le monde d'une manière que nous ne pouvons qu'imaginer. Amy Winehouse pour lui, ça sonne rouge et rose, tandis que les sonneries du téléphone sont vertes.
Le professeur cyborg et sa femme télépathique
Si vous pensez qu'Harbisson est extrême, attendez d'entendre le Professeur Kevin Warwick, surnommé « Capitaine Cyborg ». Ce professeur de cybernétique deUniversité de lecture Il s'est fait implanter une puce dans le bras qui lui permet de contrôler les lumières et les ordinateurs à distance.
Mais le plus incroyable ? Il a également impliqué sa femme dans l'expérience, lui permettant de ressentir ses sensations tactiles. C'est comme s'ils créaient une forme de télépathie technologique. Star Trek, écartez-vous.
De vrais cyborgs, des tragédies aux opportunités
Jesse Sullivan e Nigel Ackland ils ont des histoires similaires mais uniques. Tous deux ont perdu des parties de leur corps dans de terribles accidents du travail, mais la technologie leur a permis de renaître. Sullivan, électricien, est devenu le premier « homme bionique » doté de prothèses contrôlées par la pensée.
Ackland, quant à lui, peut verser des liquides dans un verre avec une précision qui ferait envie à de nombreux barmans, grâce à sa main. bebionic3. Pas mal pour quelqu’un qui avait perdu l’espoir de retrouver un jour une vie normale.
La mémoire USB vivante
Parfois les solutions les plus simples sont les plus ingénieuses. Jerry Jalava, un programmeur finlandais, après avoir perdu un doigt dans un accident de moto, a décidé de la remplacer par… une clé USB. 2 Go, pour être précis. Ce n’est pas exactement comme télécharger des informations directement dans votre cerveau, mais c’est tout à fait pratique.
C'est l'exemple parfait du fait qu'il n'est pas nécessaire d'être un génie en robotique pour devenir un véritable cyborg. Parfois, tout ce dont vous avez besoin est un peu de créativité et le courage de sortir des sentiers battus.
L'athlète qui a défié le destin
L'histoire d' Cameron Clapp c'est particulièrement touchant. D’un adolescent californien typique amoureux du surf à un triple amputé après un terrible accident de train. Mais grâce à des prothèses bioniques contrôlées par des microprocesseurs, non seulement il a remarqué, mais il est devenu un athlète et un activiste.
Son conseil ? "Entourez-vous de personnes positives." Cela semble anodin, mais lorsque la technologie rencontre la détermination humaine, des miracles se produisent.
De vrais cyborgs, le futur est déjà là
En regardant ces histoires, je me rends compte que le futur que nous avions imaginé est arrivé sur la pointe des pieds. Pas avec des invasions de robots ou des apocalypses cyberpunk, mais grâce à des personnes qui ont choisi d'adopter la technologie pour dépasser leurs limites.
Comme il le dit Stelarc, artiste et cyborg, le dernier mais non le moindre qui clôt la liste : « Nous ne devrions pas avoir la peur de Frankenstein d'incorporer la technologie dans le corps ». Et il a raison : l’avenir n’est pas quelque chose à craindre, mais quelque chose que nous construisons déjà, une pièce à la fois.