Avez-vous déjà regardé ces panneaux solaires sur votre toit et pensé que, malgré tout leur potentiel, ils semblent toujours terriblement inefficaces ? Tu n'es pas seul. Même les meilleurs modules en silicium actuellement sur le marché Ils gaspillent environ 77 % de l’énergie solaire qu’ils captent. Un chiffre qui fait frémir, surtout au vu des ambitions mondiales de neutralité carbone. Mais quelque chose est en train de changer à l’horizon. Après 15 ans de recherche acharnée, une équipe de scientifiques de l'Université Complutense de Madrid a développé des panneaux solaires en titane qui promettent de révolutionner complètement l'industrie, avec une efficacité qui pourrait atteindre le seuil incroyable de 60%. Ici vous pouvez trouver le papier publié Matériaux Aujourd'hui Durabilité.
La course effrénée vers l'efficacité photovoltaïque
Soyons honnêtes : l’histoire des énergies renouvelables est pleine d’annonces grandiloquentes qui semblent toujours annoncer des révolutions imminentes, mais qui se perdent ensuite dans les méandres du temps et des complexités techniques. Depuis des années, nous entendons des affirmations sur les nouvelles technologies photovoltaïques censées changer le monde, et pourtant nos toits sont toujours recouverts des mêmes panneaux de silicium.
Cette « course » perpétuelle entre les solutions donne l’impression d’un secteur qui fait de grandes déclarations mais reste substantiellement stationnaire. Une illusion de mouvement, comme un hamster sur une roue. Je me demande souvent si nous ne sommes pas victimes d’une éternelle salle des miroirs, dans laquelle l’innovation est continuellement promise mais jamais réellement mise en œuvre.
En réalité, le de nombreuses recherches sur le photovoltaïque qui se déroulent en parallèle configurent davantage une « cocotte-minute » prête à exploser qu'une série de faux départs. Le problème est que lorsque le pot explose, nous ne savons pas quelle solution en sortira victorieuse.
Le secret des panneaux solaires en titane (et en phosphure de gallium)
Javier Olea Ariza et son équipe ont choisi le phosphure de gallium (GaP) comme matériau de base pour leurs panneaux solaires innovants. La raison est simple mais scientifiquement cruciale : ce composé a une groupe interdit (c'est-à-dire la gamme d'énergie interdite aux électrons) de 2,26 eV (électronvolts), supérieur à celui de la silicium (1,3 eV) et compétitif avec pérovskite (1,5-2,3 eV).
Les résultats confirment que le matériau GaP:Ti a un coefficient d'absorption très élevé
Le prototype développé (un modeste carré de 1 cm² avec un absorbeur GaP:Ti de seulement 50 nanomètres d'épaisseur) a démontré des capacités d'absorption supérieures pour des longueurs d'onde supérieures à 550 nm. Traduit du jargon scientifique : Il peut capter et convertir beaucoup plus de lumière solaire que les technologies actuelles. Et le titane semble être l’ingrédient magique qui rend tout cela possible.
Entre enthousiasme et réalité du marché
Malgré l’engouement, cette technologie est encore loin de nos foyers. La production électrique réelle du prototype reste très faible et l’intégration du titane dans le dispositif présente des défis techniques importants.
Il y a ensuite un autre facteur, moins technique mais tout aussi décisif : les lois impitoyables du marché. Même les technologies les plus prometteuses doivent faire face à la nécessité d’amortir les investissements dans les solutions précédentes. Je n'aime pas ce mécanisme (je le trouve franchement frustrant) mais c'est la réalité à laquelle nous devons faire face.
Nous ne pouvons que vous donner des nouvelles de ce qui « mijote dans la marmite », peu importe quand cela sera réellement prêt à être servi. Et ce pot, croyez-moi, commence à siffler fort.