Avez-vous déjà pensé à quel point il est difficile d’étudier sérieusement et efficacement un phénomène dramatique comme l’érosion d’une rivière ?
L’étude de l’érosion fluviale dans la nature est difficile car les éléments ne peuvent pas être contrôlés. Vous ne pouvez pas retirer une roche ou ajouter de la végétation dans le cadre naturel pour voir l'effet que cela produit. Ce n'est pas Sim City, ni Minecraft.
C'est pour cette raison que les chercheursUniversité de Sherbrooke, Canada, ont construit une rivière artificielle qui peut être fermée et ouverte, et dont les éléments peuvent être complètement contrôlés.
Une rivière « terraformée »
L'ambitieux projet canadien consiste en un bassin versant de 90 mètres sur 40, une rivière artificielle de 50 mètres sur 3 et un étang d'accompagnement alimenté uniquement par l'eau de pluie.
Globalement, on estime que structure (coûtant près de trois millions de dollars) contiendra environ 3500 XNUMX mètres cubes d'eau, soit plus ou moins l'équivalent d'une piscine olympique. La rivière « à la demande » servira de laboratoire pour étudier des principes tels que la dynamique de l'écoulement de l'eau et la dispersion des contaminants.
Cette construction pilote unique, axée sur la recherche, apportera de réels avantages économiques, environnementaux et sociaux. Grâce aux données collectées, nous contribuerons à améliorer la qualité de l’eau et à développer de meilleures pratiques de gestion de l’eau. Les recherches qui y seront menées permettront également de mieux prévoir les crues et de mieux comprendre le transport des contaminants, ce qui entraînera également des économies importantes liées à la réduction de ces problèmes.
Jean Proulx, doyen de la Faculté de génie de l'Université de Sherbrooke
Allumer et éteindre les éléments, pour comprendre comment s'adapter
La rivière fonctionnera en circuit fermé, s'allumera et s'éteindra sur commande, et permettra également d'évaluer des scénarios « d'inondation » grâce à un bassin de 20 mètres de large. Jetez un oeil à la vidéo pour vous faire une idée.
Autre exemple impressionnant (après la « tornade artificielle » avec un mur de vent made in Miami) sur la manière dont la science se prépare à étudier l'impact des éléments en période de changement climatique.
Comprendre la Nature pour la respecter.