L'Agence spatiale européenne (ESA) a commandé le la première mission au monde à récupérer des fragments de débris spatiaux en orbite.
Fin novembre, le consortium Cabinet de l'agence spatiale a attribué un contrat de services pour l'élimination des débris spatiaux à un consortium dirigé par la startup suisse ClearSpace.
La mission ClearSpace-1, qui devrait être lancée en 2025.
Les débris spatiaux sont un problème sérieux: des milliers de satellites actifs et inactifs, des étages de missiles et des déchets généraux, même de très petites dimensions, forment de véritables « essaims » de déchets qui entourent la Terre à une vitesse hypersonique.
Avec l'arrivée de méga-constellations de nouveaux satellites prévus pour être placés dans des régions orbitales déjà encombréesaugmente la menace d'une chaîne de collision catastrophique.
La seule façon de réduire la menace est de retirer activement de l’orbite les satellites défunts et autres débris.
Dans le cadre du programme de sécurité spatiale de l'ESA, Clearspace-1, a pour tâche de démontrer la technologie à développer pour un programme complet de nettoyage des débris spatiaux.
Le premier test
En vertu du droit international, les satellites sont la propriété et la responsabilité de celui qui les a envoyés. Pour cette raison, la première cible de test sera l’étage supérieur d’une fusée de l’ESA, la VESPA (Vega Secondaire Payload Adapter), envoyée dans l’espace en 2013.
Les débris ne pèsent que 100 kg, ont une forme simple et une construction robuste. Pour cette raison, il a été sélectionné comme modèle pour la première opération de nettoyage.
Fonctionnement de ClearSpace
Lorsque ClearSpace-1 sera lancé, il se trouvera sur une orbite de 500 km. Après les tests et la mise en service, il rencontrera la VESPA, utilisera quatre bras robotiques pour capturer la cible et retournera dans l'atmosphère terrestre. Si la mission réussit, elle ouvrira la voie à des tests plus ambitieux avec la capture de davantage de débris spatiaux.
« Même si tous les lancements spatiaux étaient interrompus demain, les projections montrent que la population globale de débris spatiaux en orbite continuera de croître, car les collisions entre objets génèrent des déchets dans un effet en cascade. » dit Louise Innocenti, responsable de l'initiative Clean Space de l'ESA.
Le projet ADRIOS contre les débris spatiaux
«Nous devons développer des technologies pour éviter de créer de nouveaux débris et d'éliminer les débris déjà là-haut", dit Innocenti.
Des études de la NASA et de l'ESA montrent que le seul moyen de stabiliser l'environnement orbital est d'éliminer activement les gros débris.
« En conséquence, nous poursuivrons notre développement de lignes directrices essentielles, de technologies de navigation et de contrôle, ainsi que de méthodes de rencontre et d’acquisition avec un nouveau projet appelé ADRIOS (Active Debris Removal/In-Orbit Servicing). Les résultats seront appliqués à ClearSpace-1. Cette nouvelle mission, mise en œuvre par une équipe de projet de l’ESA, nous permettra de démontrer ces technologies, réalisant ainsi une première mondiale.
Voici une âme ionique montrant la technique de capture des débris spatiaux ClearSpace-1.
Source: ESA