Dans une ancienne interview, le célèbre astronome Neil DeGrasse Tyson a déclaré en plaisantant que les nôtres sont déjà des voitures volantes, car les tunnels et les viaducs leur permettent d'accéder à la troisième dimension. Suivant ce raisonnement, des "panneaux solaires volants" sont également nés en Inde et en Californie. Déjà : des systèmes photovoltaïques « suspendus » au-dessus des canaux d'irrigation.
C'est pour moi une manière brillante de réduire deux facteurs clés : la perte d'habitat due à l'espace habituellement requis par les panneaux solaires et l'évaporation des canaux d'irrigation. Oui, car l'ombre apportée par les panneaux protège l'eau des canaux de la chaleur d'évaporation du soleil.
Solaire sur canaux d'irrigation : né en Inde, arrive en Californie
Avec le plus grand réseau de canaux d'irrigation au monde et environ 290 jours de soleil par an, la Californie est particulièrement bien placée pour tirer parti de cette innovation émergente. L'Université de Santa Cruz (UCSC) étudie cette méthode comme un éventuel générateur d'énergie solaire qui permettrait d'économiser jusqu'à 234 MILLIARDS de litres d'eau par an (63,5 milliards de gallons). Un changement gigantesque pour un Etat qui est parfois contraint de rationner l'eau, et qui souffre régulièrement de la sécheresse.
Cependant, l'histoire du photovoltaïque sur les canaux commence dans l'État indien du Gujarat en 2014. Là, un projet pilote de 750 mètres a conduit à la création d'une centrale solaire complète sur les canaux du district de Vadodara, et une autre de 100 mégawatts au large de la rivière Narmada.
Des chercheurs indiens ont été les premiers à découvrir que l'eau sous les panneaux solaires est plus froide et se traduit par une augmentation moyenne de l'efficacité comprise entre 2 et 5 %.

Les projections sur le "Golden State"
Brandi McKin et ses collègues de l'UCSC ont modélisé les avantages et les inconvénients de la couverture solaire des plus de 6.000 XNUMX miles de canaux en Californie. Ils ont pris la mission très au sérieux, "testant" trois techniques distinctes pour mesurer la perte d'eau dans différentes zones par évaporation afin de déterminer quelle méthode de construction serait la plus efficace à grande échelle.
Leurs résultats publiés sur Nature Durabilité ils façonnent un avenir très brillant.
Comme mentionné, s'ils étaient traversés par des panneaux solaires, les canaux de Californie permettraient d'économiser des milliards de litres d'eau par an. Des économies qui réduisent également les coûts fonciers, l'entretien des plantes aquatiques et un surplus électrique. La méthode testée la plus efficace ? La construction avec des câbles en acier.
Ce n'est pas tout : des pompes à eau alimentées au diesel sont désormais utilisées pour guider le débit des canaux. Ils seraient remplacés par des générateurs solaires. Enfin, retirer des terres des panneaux signifie les rendre à la faune indigène ou à des fermes durables pour améliorer les économies locales et l'approvisionnement alimentaire.