L'un des plus grands obstacles à la révolution des énergies renouvelables est de trouver comment stocker l'énergie lorsque le soleil ne brille pas ou que le vent ne souffle pas.
Aujourd’hui, les scientifiques ont montré que les briques de construction standard peuvent être converties en unités de stockage d’énergie, transformant potentiellement les briques en batteries, et nos maisons… en batteries géantes. Comme, comment? Enduisez-les de PEDOT.
Ne comptez pas sur le lithium
Bien que la technologie des batteries lithium-ion ait connu des baisses de prix drastiques ces dernières années, la plupart des experts s'accordent à dire qu'elles resteront trop chères pour le stockage à grande échelle. La relative rareté du lithium signifie également qu'il est peu probable qu'ils soient en mesure de répondre à tous nos besoins énergétiques.
Cette évaluation (correcte) a donné lieu à de nombreuses recherches sur des moyens alternatifs de stocker l’énergie renouvelable excédentaire. La recherche enquête piles au sel perdre beaucoup moins cher, ou sur des approches dynamiques différentes (en synergie, par exemple, avec refroidissement radiatif)
Cependant, il existe un moyen potentiel de stockage d’énergie qui semble être sous nos yeux depuis tout ce temps. Dans un article de Nature Communications, des chercheurs de l'Université de Washington à Saint-Louis ont montré que les briques de construction ordinaires peuvent être traitées avec une procédure chimique simple pour leur fournir des capacités de stockage d'énergie de type batterie.
PEDOT, revêtement pour batteries brique
La technique exploite la structure poreuse de la brique pour déposer une couche de polymère conducteur appelé PEDOT dans toute la brique. Cela convertit chaque brique en un supercondensateur, qui est similaire à une batterie (bien qu'il ait des temps de charge plus rapides avec une capacité de stockage inférieure).
Le procédé des chercheurs consiste d'abord à baigner les briques dans une vapeur d'acide chlorhydrique, qui pénètre dans les pores et réagit avec l'oxyde de fer (la substance qui donne leur couleur rouge aux briques). Le processus transforme l'oxyde en une forme réactive de fer. Ce dernier interagit avec un autre gaz qui est injecté à travers la brique pour créer une fine pellicule de PEDOT. Le PEDOT est un plastique conducteur d'électricité.
Ce revêtement est en réalité un « revêtement » de nanofibres qui augmente la capacité de stockage d’énergie des briques. Le PEDOT agit en fait comme une électrode.
Batteries de briques
L'équipe a montré que trois petites briques traitées PEDOT étaient suffisantes pour alimenter une LED verte pendant 10 minutes sur une seule charge. Le traitement permet aux briques d'être chargées et déchargées pendant 10.000 10 cycles, ne perdant que XNUMX% de leur capacité.
PEDOT, une belle preuve de concept
De toute évidence, les briques de batterie ne constituent pas encore une solution prête à répondre à nos besoins de stockage d’énergie. Leur densité énergétique ne représente que 1 % de celle des batteries lithium-ion.
Dans un communiqué de presse Jules D'Arcy, chercheur qui a dirigé l'étude, a déclaré que 50 briques fixées à un panneau solaire pourraient fournir un éclairage de secours pendant 5 heures. Il est loin de stocker suffisamment d'énergie pour les maisons de plus en plus gourmandes en énergie.
Il existe également des craintes raisonnables quant au fait que le traitement à l'acide puisse affecter l'intégrité des briques, au point qu'elles pourraient ne pas être en mesure de constituer les principaux composants structurels d'un bâtiment.
Mais il est encore tôt et l'équipe voit un grand potentiel de croissance des performances et de la stabilité.
D'Arcy affirme que l'équipe travaille déjà sur des moyens de transformer ces nanofibres en matériaux composites qui pourraient décupler la capacité de ces batteries en brique. D’autres changements déjà en cours visent à augmenter la vitesse de production et à réduire les coûts.
Le chemin est encore long, mais entre Tesla et ses tuiles photovoltaïques et ces briques de batteries, les futures maisons « risquent » de devenir des producteurs et non des consommateurs d'énergie.